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Affichage des articles du mai, 2021

Lavage des engins à Ouagadougou : « Il n’est écrit nulle part que c’est le travail des hommes » Fati Ouédraogo

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  Le lavage des engins (automobiles, motocyclettes) est l’une des activités génératrices de revenu  pour de nombreux jeunes de la ville de Ouagadougou. Ces endroits se situent à chaque coin des rues de la capitale. Autrefois exercé par les hommes, cette activité n’est plus l’apanage de ces derniers. Des femmes y font avec fierté  maintenant. Nous sommes allés à la rencontre d’une des leurs ce 27 mai 2021, sise au quartier tampouy.   C’est en plein travail que nous rencontré Ouédraogo Fati dans son lieu de travail ce jeudi 27 mai aux environs de 15h. Très sollicitée par de nombreux clients, elle a du sacrifier 30 minutes de son temps pour les échanges. Pour cette dame célibataire avec deux enfants, ce métier n’a pas d’attribution particulière. Si les hommes peuvent faire pourquoi pas les femmes, nous interroge-t-elle avant d’ajouter qu’il n’est écrit nulle part que c’est un travail des hommes.  Décomplexée et inspirée, elle nous retrace l’histoire de son boulot.  «  J’ai commencé ce t

Production aurifère au Burkina : L’or profite-t-il véritablement à la population ?

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  Au Burkina Faso, depuis 2009, l’or est devenu le premier produit d’exportation. De 10 mines en exploitation en 2010, le pays est passé à 17 mines 10 ans plus tard (au 30 juin 2020). Quant aux recettes d’exportation, elles sont passées de 974 milliards de francs CFA en 2016 à 1 420 milliards en 2019.Le pays occupe le 5 e rang après le Mali, l’Afrique du Sud, le Soudan du Nord et Ghana.  Avec de telles performances, comment peut-on évaluer le   ressenti de ce boom minier au niveau de la population ? Est-ce que le Burkina bénéficie véritablement des retombées de cette matière précieuse ? Sur ces questions, c’est une omerta totale; la plupart de nos sources n’ont pas souhaité s’exprimer dans le cadre de notre reportage.   L’or     brille de mille feux au Burkina Faso. Depuis 2009, date de l’ouverture de la première société minière (mine d’or de taparko),   les industries   aurifères ont proliféré à l’espace de dix ans. Selon les récentes données du ministère des Mines des Carrières

Loumbila : A la découverte du musée de l’eau

   Des symboles, des ustensiles et objets relatifs à l’eau,  constituent les principales richesses de cet endroit que nous avons pu visiter . Situé à   quelque 15 kilomètres de la capitale burkinabè, nous avons gagné Loumbila   à   moins d’une heure de temps. Le musée de l’eau ne semble pas chose connue même par les autochtones. Le premier interlocuteur avec qui nous prenons les premiers   renseignements pour trouver notre chemin, nous surprend par son grand étonnement. « Je n’ai pas connaissance d’un quelconque musée de l’eau ici», affirme-t-il avec un regard visiblement posé sur le rond-point   du grand   Ouaga. «Si c’est vraiment ici, je ne connais pas», ajoute-il. Il nous conseille d’apostropher   d’autres personnes, le temps de contempler les grosses machines de la société EBOMAF qui s’activent sur les travaux de construction et de bitumage de l’autoroute de contournement de Ouaga   lancé en fin octobre 2018.  Un deuxième riverain et toujours le statu quo. Assis sous un hangar,

Journée internationale du vivre-ensemble en paix : Le Burkina célèbre sous le signe de la réconciliation nationale

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  « Dans la différence et la diversité, exprimons notre désir profond de vivre et d’agir ensemble en vue de bâtir un Burkina Faso de paix, de solidarité et d’harmonie ». C’est sous ce thème que le Burkina Faso a célébré le samedi 15 mai 2021, à Ouagadougou, la Journée internationale du vivre-ensemble en paix ( JIVEP). Elle a été ponctuée par une conférence publique organisée par le ministère en charge de la Réconciliation nationale. La célébration de cette journée vient à point nommé. Elle intervient au moment où le Burkina s’est engagé dans un processus de réconciliation nationale. C’est d’ailleurs le principal motif de satisfaction exprimé par le ministre d’Etat,chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Zéphirin Diabré. Pour lui,   le thème de cette 4 e édition de la journée internationale du vivre-ensemble   en paix,   célébrée chaque 16 mai, est en phase avec les réalités du Burkina. « Notre pays le Burkina Faso, jadis considéré comme un havre de paix et

Ramadan 2021 au Burkina : Les vendeurs de mouton aux abois

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  A 48h de la   fête de Ramadan, les vendeurs du marché de bétail de Kilwin, à Ouagadougou, font grise mine.   A quelques jours de la fête l’Aid el fitr prévue le 13 mai 2021, moutons, chèvres et bœufs   recherchent désespérément des acheteurs. Contrairement aux années antérieures, la rue conduisant au marché de bétail de Kilwin était dépourvue   de ses vendeurs ambulants de moutons à l’occasion   des fêtes islamiques. Cette   situation s’explique par un arrêté du maire interdisant la vente d'animaux dans les rues de Ouagadougou. Arrivé sur le lieu aux environs de 16h,   nous observons une grande affluence à l’entrée du marché. Mais paradoxalement, les vendeurs de bétail se plaignent   de la morosité des affaires. Venu de Dori, dans le Sahel burkinabè, Amidou Dicko ne sait plus à quel saint se vouer. C’est avec amertume qu’il nous raconte sa galère depuis son arrivée dans la capitale avec ses 60 moutons. «  Il n’y a pas de marché, les gens viennent demander les prix mais ils

6e édition du Grand prix du Président du Faso: “Flamme Hirondelle” en fin de course

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La 6 e  édition de la course du Grand prix du Président du Faso est arrivée à son terme le samedi 24 octobre 2020 sur l’hippodrome de Hamdalaye à Ouagadougou. Des 70 chevaux qui étaient alignés au départ, il n’en restait plus que 20 repartis en quatre catégories pour disputer la finale.  Le plus convoité des trophées est revenu à « Flamme Hirondelle » et à son cavalier, Abdoul Aziz Sanfo. Signe que le cheval, qui figure d’ailleurs sur les armoiries nationales, passionne, l’hippodrome de Hamdalaye a accueilli une grande foule qui est venue assister en live à la finale de cette course des équidés. Parmi cet innombrable public, on pouvait remarquer la présence des inconditionnels turfistes du PMUB dont certains n’hésitaient pas à mettre une mise sur leurs favoris. Prévu à 15h30 mn, c’est finalement aux environs de 16h qu’ont débuté les impressionnantes cavalcades dans un nuage de poussière et sous le regard du DG de la Loterie nationale Burkinabè (LONAB), Patrice Naza et du président de l
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  Masterclass à ISCOM : avec Charles Bambara, le communicant de la MINUSCA février 2, 2021   0 L’Institut supérieur de la communication et du multimédia a reçu ce lundi 1 er  février 2021 (ISCOM), en masterclass, le directeur de la communication stratégique et de l’information publique de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Centrafrique (MINUSCA), Charles Bambara. En poste à Bangui, le Burkinabè a partagé avec les étudiants de l’institut son expérience et son parcours professionnel.  Il s’est aussi prononcé sur le processus de réconciliation nationale dans son pays d’origine. C’était un rendez-vous très attendu par la cinquantaine d’étudiants de l’institut. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les pensionnaires de cet institut numérique, n’ont pas été avares en question.  Le fondateur de l’école, le Dr Cyriaque Paré, a d’abord planté le décor avant de passer la parole à l’invité du jour. « Charles Bambara a été précédemment directeur stratégique de la
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Musée de l'or bleu à Moutila   : un filon peu exploité Moutila, localité située à quelques encablures de la capitale burkinabè, existe depuis deux ans , un musée de l’eau. Ils sont cependant nombreux ces Burkinabè qui ignorent son existence. Les symboles, les ustensiles, des objets relatifs à l’or bleu, constituent les principales richesses de cet endroit que nous avons pu visiter le vendredi 25 février 2021.                                                        Cette pompe date environ 20 ans Situé à quelque 15 kilomètres de la capitale burkinabè, le village de Moutila dans la commune de Saaba  , est à moins d’une heure route à moto . Dans la localité, l e musée de l’eau ne semble pas connue ; même par les autochtones. Le premier interlocuteur avec qui nous prenons les premiers renseignements pour trouver notre chemin, nous surprend par son grand étonnement. « Je n’ai pas connaissance d’un quelconque musée de l’eau ici », affirme-t-il avec un regard visiblement posé sur le