Burkina Faso : Le taux de natalité connait une régression

Le Burkina Faso fait partie des pays africains qui ont un taux élevé de natalité. Mais au regard des multiples efforts des autorités compétentes ce taux se situe sur une panne descendante en 2018.

Selon la banque mondiale, le taux de natalité est le nombre de naissances enregistrées  au cours d'une année pour 1000 habitants.
Le Burkina Faso est sans doute l’un des pays africains qui connaissait un taux élevé de natalité. Mais, aujourd’hui, grâce aux nombreuses politiques de développement dans le domaine de la santé, le pays enregistre de plus en plus un faible taux de natalité selon une étude de la banque mondiale en 2018. En  dix huit ans (2000 à 2018) selon le rapport de la banque mondiale, le taux de natalité au Burkina chute de 46% à 37%.
 Cette tendance baissière est la conséquence de la promotion des méthodes contraceptives. La sensibilisation de ces méthodes contraceptives a participé à l’éveil de conscience de la population par rapport au risque de la forte natalité. Autrefois méconnus de la plupart des couples, les avantages et les conséquences de naissance « accélérée » sont désormais connus par presque tous les couples. Et le rapport de la banque mondiale est plus illustratif en la matière car il indique une véritable régression du taux de natalité à partir de 2001.
 De 45%, le taux baisse  à 30% en moyenne. Les grandes politiques de santé au niveau national sont sans doute responsables de l’amélioration du taux de natalité. En 2018 par exemple, le Président du Faso avait institué la gratuité des services de planification par décret. Cette mesure dans le sens de promotion des méthodes contraceptives a contribué à canaliser le nombre de naissance au Burkina Faso. Cette politique a permis d’informer et de sensibiliser la population sur les enjeux de la reproduction  dans la vie du couple.
Cela a donc consisté aussi à déconstruire les préjugés sur la reproduction selon lesquels l’enfant est un don de Dieu, une source de fortune etc. Cette performance du taux de natalité est surtout à mettre à l’actif de la sensibilisation. Car, elle a suscité au sein de plusieurs foyers une autre compréhension des naissances.
 Selon une enquête démographique et de santé réalisée en 2010, le taux de prévalence contraceptive global est d’environ 32% soit 16,2% pour toutes les méthodes et 15,2% pour les autres méthodes.

Au regard de cette statistique, on contaste que l’utilisation des méthodes contraceptives gagne du terrain malgré l’aspect "traditionaliste" de nos sociétés. « Il y a eu environ 100.000 nouvelles utilisatrices des méthodes contraceptives modernes entre 2010 et 2012 » a expliqué Dr Geroges Guiella, coordonnateur national d’une étude de l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) lors de la présentation du rapport en 2010. .

L'instruction , facteur d'amélioration du taux de natalité.

Le niveau de plus en plus scolarisé a considérablement apporté un grand avantage à cette amélioration du taux de natalité au Burkina Faso. Plus les populations sont mieux instruites plus elles s’empreignent  de la réalité de l'augmentation de la natalité. Grâce aux connaissances acquises dans les écoles, les populations développent une grande culture sur les questions de natalité. C'est une opportunité aussi pour les autorités en charge de la promotion des méthodes contraceptives d'atteindre leur cible à travers les séances de sensibilisations dans les écoles . Ainsi, ces pensionnaires dans ces temples de savoir, deviennent pour la plupart, des ambassadeurs de cette initiative.
Même si le pays connait une amélioration en matière de taux de natalité, force est de reconnaître qu'il reste toujours beaucoup d'efforts à faire pour bien maîtriser le phénomène. Malgré la sensibilisation et la vulgarisation des méthodes contraceptives ,le défis reste encore énorme pour les pays comme le Burkina à cause de nombreux pesanteurs socio-culturels.


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