UACO 2019 : Comment construire une autre image de l’Afrique ?
Le ministre de la communication Rémis
Fulgance Dandjounou a, au nom du premier ministre lancé officiellement la 11ème
édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) ce
lundi 25 novembre 2019, à la salle de conférence de Ouaga 2000. Durant trois
jours, les professionnels de la communication et de l’information, réfléchirons
sur des stratégies de communications plus efficaces en vue de construire une
autre image de l’Afrique.
Les participants à cette rencontre comptent redorer l’image de l’Afrique.
La 11ème édition des Universités africaines
de la communication de Ouagadougou se
tiennent du 25 au 27 novembre sous le thème« Communication et géopolitique : construire une
autre image de l’Afrique ». Cette rencontre connait la participation des pays
comme le Mali, le Bénin, le Togo, le Sénégal, la Côte d’Ivoire par ailleurs
pays invité d’honneur. Selon le ministre
de la communication Rémis Dandjounou, cet évènement constitue un cadre de
réflexion entre les acteurs de la communication
et des médias, car dit-il, elle permet de
mesurer les évolutions notables de leur secteur et de prendre des engagements
face aux défis majeurs à relever. Le thème de la communication de cette
édition, dit-il, est d’une importance capitale. C’est un appel à contribution
des hommes et femmes de médias pour une restitution de l’image de l’Afrique
très souvent écornée dans les médias occidentaux ,a-t-il indiqué. Même son de
cloche pour le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Pierre Béoindé. Après
avoir souhaité la bienvenue, le
bourgmestre a rappelé que le Burkina Faso et en particulier sa capitale
Ouagadougou, malgré sa situation sécuritaire peu reluisante, est un carrefour
de rencontre internationale.
Le ministre de la communication Rémis
Dandjounou ,indique que cette édition regroupe environs une dizaine d’écoles et instituts de communication
Pour
le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré, il n’appartient pas aux médias occidentaux de donner une bonne
image du continent africain. La responsabilité pour Christophe Dabiré,
appartient aux africains eux même de construire l’autre image de l’Afrique à
travers des médias forts. Nous avons de
la ressource nécessaire pour y arriver, a ajouté le Premier ministre. Il a laissé entendre que les
recommandations prises à l’issue de cette rencontre, seront prise en compte par
les dirigeants politiques en vue de rendre plus efficaces les actions des UACO.
« L’Afrique a mauvaise presse dans
le monde »
C’est
une lapalissade, l’Afrique n’a pas une bonne réputation dans les médias
occidentaux, selon le professeur Charles Moumouni de l’université de Laval
au Canada. L’Afrique a mauvaise presse dans le monde, de l’avis du professeur
Moumouni. Dans sa conférence introductive sur le thème : «
L’image de l’Afrique sur la scène mondiale : l’heure de la vérité »,
le Pr Moumouni indique que l’image de l’Afrique est falsifiée par les médias
occidentaux. Et cette falsification de l’image africaine doit prendre fin de
l’avis du panéliste. Le panéliste s’étonne de cette conception erronée des médias étrangers sur l’Afrique, qui de
par le passé, est d’une richesse culturelle et historique dans le monde. En
témoigne la genèse de l’apparition humaine dans le monde, qu’il a soigneusement
évoqué dans son exposé. Selon le
professeur Moumouni, l’Afrique doit prendre en main sa puissance géographique,
économique et historique afin de répondre efficacement aux enjeux qui se
présentent à elle. Pour cela, il
recommande une solide formation des journalistes pour occuper l’espace
médiatique africain. Il précise tout de
même que ce changement n’est pas seulement de la responsabilité des
journalistes, mais aussi, de ces dirigeants, qui doivent impulser une nouvelle
dynamique dans leur mode de gouvernance.
La
formation des journalistes professionnels est la préoccupation principale des
UACO, surtout dans ce contexte d’insécurité généralisé.
L’information en temps de guerre doit se
traiter avec plus de diligence, selon Pr Marie Soleil
Dans
un contexte de crise, le journaliste doit savoir traiter l’information. Il doit
faire attention pour ne pas être un allié à la violence, a expliqué le professeur Marie-Soleil Frère, la
directrice de recherche à l’université libre de Bruxelles (Belgique).Son panel
organisé sous le thème « Information et communication en période de
crise », avait pour communication principale : le plaidoyer pour une
réhabilitation de la vérité. Même s’il y a une part de subjectivité dans les
productions journalistiques, la règle déontologique doit toujours être la
boussole du journaliste dans sa démarche de traitement de l’information, a
rappelé Pr Marie-Soleil Frère.
Cette
rencontre a enregistré la présence des grandes écoles et instituts de
communications.
Serge Ika KI
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