L’ancienne présidente de CSC, Béatrice Damiba en visite à ISCOM

L’Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM) a reçu ce mercredi 05 juin 2019, la visite d’une icône de la presse burkinabè, madame Béatrice Damiba. Pendant une heure et demie, les étudiants de ISCOM n’ont pas manqué l’occasion d’en savoir le parcours professionnel et bénéficié des conseils de l’ancienne présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC).
Béatrice Damiba en compagnie de Dr Cyriaque Paré

















 .Elle est l’une des rares femmes à avoir parcourir les arcanes de l’administration burkinabè. Au pays comme à l’étranger, madame Damibé a occupé de hautes fonctions au service de l’Etat burkinabè. Accompagnée par le fondateur de ISCOM, Dr Cyriaque Paré, Madame Béatrice Damiba, a retracé aux étudiants de ISCOM son parcours scolaires et universitaire ainsi que l’expérience de sa vie professionnelle.

 En effet, l’ex pensionnaire de lycée notre Dame de Kolghnaba, a poursuivi ses études à Strasbourg, en France après l’acquisition de son Baccalauréat, là où elle a obtenu ses diplômes universitaires notamment la licence et la maitrise en journalisme, option presse écrite. De retour au bercail, elle forge sa plume dans un journal d’Etat, le « carrefour africain » et ensuite au quotidien d’Etat «  Sidwaya », lequel canard elle a été membre fondateur.

 Jeune journaliste déterminée et engagée, elle gravit rapidement les échelons et porte le « grade » de la toute première femme rédactrice en chef d’un journal au Burkina et surtout dans un contexte particulier, celui de la révolution. Interrogée sur l’Etat de la presse burkinabè à cette époque, elle répond que la liberté de presse ne faisait pas à jour pendant la révolution. En ce qui me concerne, des menaces ont été proférées plusieurs fois à mon endroit, indique-t-elle.
 A la question de savoir si  journalisme et réseaux sociaux riment, elle regrette que certains médias prennent  pour sources  d’information  la toile. Le journaliste doit vérifier l’information avant de la partagée a-t-elle répondu. Pour elle, cette attitude relève de la paresse. On doit faire un métier avec passion, nous avons fait ce métier  avec passion, a-t-elle poursuivi. Par contre, elle reconnait que la presse burkinabè à fait un bond en avant en matière de liberté de presse.

 Loin des salles de rédaction, elle  est appelée à d’autres responsabilités notamment politiques. Nommée la première haut-commissaire de Baséga   en 1984-1985, elle prend un an plus tard les reines de ministère de l’environnement et du tourisme en 1985-1989 et de 1985 à 1991, elle devient ministre de l’information et de la culture. Elle a également occupé le poste de conseiller en communication à la présidence du Faso sous le président Blaise Compaoré en 1992. Journaliste très critique, elle a été à contrario elle-même l’objet de toutes critiques puisqu’elle va prendre la présidence du Conseil supérieur de la communication en 2008.  Sur son tableau de chasse, madame Damiba a également le titre d’ambassadeur pour avoir représenté le pays en Italie et en Autriche. Un palmarès bien riche, ce qui lui fait dire aux étudiants que le journalisme mène à tout. Sur une question de l’actualité, à savoir son avis sur le déclassement de la forêt de kua pour la construction d’un hôpital, elle se veut catégorique «  je suis contre le déclassement » et argue-t-elle qu’il y a plus d’espace à Bobo pour ériger cet hôpital.






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